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Dire stop à la culpabilité parentale
La culpabilité parentale
Quand on est parent, nous vivons certains jours des mésaventures:
- oublier de mettre le goûter dans le cartable des loulous
- être en retard à la garderie
- ne pas avoir envie de jouer avec eux
- être fatigué (e) et s’énerver pour un rien
Et que se passe t’il la plupart du temps juste après ces moments-là ? On CULPABILISE !
Ça vous arrive aussi ? Arrêtons-nous un court instant sur le mot « CULPABILITÉ »
Le mot culpabilité provient du latin culpabilis qui signifie coupable (lui-même étant issu du terme culpa signifiant faute, et apparenté au mot scelus signifiant crime). Si on résume, voici le sens que ça prend:
- culpabiliser = se sentir coupable de
- être coupable = commettre une faute avec l’intention de nuire
C’est violent tout de même non ??
Quand nous nous sentons coupables …
Voici maintenant ce qu’il se passe en nous lorsque nous nous sentons coupables :
Notre cerveau est programmé, en fonction des émotions qu’il traverse, pour nous envoyer des signaux, à travers des pensées automatiques et des croyances. Ces dernières conditionnent nos comportements. S’enclenche alors une boucle à laquelle la culpabilité n’échappe pas : on ne se sent pas bien, on a des remords, on s’en veut, on se dit qu’on est nul… On peut ressentir de la colère, de la tristesse ou encore de la dévalorisation. Cela peut même toucher notre estime personnelle et nous miner la soirée entière !
Maintenant je vous propose un petit recadrage linguistique. A chaque fois que vous prononcez la phrase « je culpabilise », je vous invite à la remplacer par l’expression « j’ai agi avec l’intention de nuire »
Si nous reprenons nos exemples initiaux, cela donnera à peu près ça :
- j’ai « agi avec l’intention de nuire » à mon enfant en oubliant son goûter
- j’ai « agi avec l’intention de nuire » à mon enfant en refusant de jouer avec lui
- j’ai « parlé avec l’intention de nuire » à mon enfant en lui criant dessus
Ça sonne bizarre non ? Vous trouvez que ça n’a plus aucun sens ?? Et c’est bien normal, car effectivement, ça n’a plus aucun sens !
Pourtant, à chaque fois que vous vous sentez coupable, c’est un peu comme si vous vous prononciez à vous-même ces phrases insensées. Et du coup, cela agit de manière inconsciente sur vos pensées ainsi que sur vos comportements, en vous faisant rentrer dans la boucle infernale.
Comment dire stop à la culpabilité ?
Dès que j’ai fait ou dit ce que je pense être une erreur, je peux changer immédiatement mon état en modifiant mes propos: j’apprends à dire stop au « je culpabilise » qui n’a aucun sens, et dès lors, mon curseur émotionnel commence à baisser.
A la place, je prononce des phrases positives (et plus proches de la réalité aussi). Voici nos exemples initiaux:
- J’ai le droit d’avoir oublié le goûter de mon loulou, je n’avais pas l’intention de le priver
- J’ai le droit d’être en retard, je n’avais pas l’intention de lui nuire
- J’ai le droit d’être fatigué (e) et de ne pas avoir envie de jouer sans que cela soit une faute
- J’ai le droit d’avoir eu une mauvaise journée / nuit / semaine…
- J’ai le droit d’avoir des émotions et du mal à les gérer moi aussi
Vous voyez le principe ? Changer le sens des mots que nous prononçons fait en quelque sorte « buguer » notre cerveau. Celui-ci doit chercher de nouvelles pensées, correspondantes aux messages qu’il reçoit, et cela aura pour effet positif d’enclencher de nouveaux comportements.
Le message « j’ai le droit » évoque la légitimité, ce qui va générer des pensées et actions relevant de la gratitude et du pardon. Voilà de quoi s’éloigner du coupable-criminel de parent que l’on croyait être !
Alors n’attendez plus pour vous auto-recadrer dès que la culpabilité pointe le bout de son nez…
N’oubliez pas, vous êtes de merveilleux parents et vous faites toujours de votre mieux !
Votre cerveau est votre meilleur allié et vos paroles sont puissantes … Grâce à ces outils, vous avez maintenant le pouvoir de dire stop à la culpabilité parentale.
Illustrations: Pixabay, libres de droit
Texte: Julie Pontarolo
Atelier « Au pays des émotions des tous-petits »
* des astuces concrètes à mettre en œuvre en cas de crises émotionnelles
Cet atelier s’adresse aux parents d’enfants en bas âge (0 – 6 ans)
A la coopérative bien-être Natur’Santé66 (
– Contact – Julie Pontarolo – Coaching parental – Grandir en Sourire
Comprendre le burn-out parental
Le burn-out parental est une épreuve que chacun peut être amené à traverser au cours de sa vie de parents. Même si le syndrome de « burn-out » est issu du monde du travail, on emploie le terme de burn-out parental pour désigner un état d’épuisement lié à la surcharge psychique et psychologique impliquée par la parentalité.
On distingue 3 phases dans le burn-out parental:
⦁ L’épuisement: A force de puiser dans ses ressources pour affronter le quotidien, le parent consomme beaucoup d’énergie et son réservoir se vide. Il n’a alors plus la capacité de faire face à ses tâches et obligations, et se retrouve submergé devant des situations banales qui lui apparaissent comme insurmontables.
⦁ La distanciation émotionnelle: Face à l’épuisement, sa seule façon de continuer à vivre est de réduire son investissement pour faire baisser sa consommation d’énergie. Il continue à effectuer ses tâches quotidiennes, tel un automate. Son esprit se coupe de son corps, il finit par ne plus rien ressentir et rester indifférent face à toute situation.
⦁ Le reniement: cette dernière phase, la plus critique, découle des deux premières. Le parent prend conscience du fossé entre l’idéal qu’il se faisait de la parentalité et le parent qu’il constate être. C’est la phase de l’effondrement à laquelle s’ajoute la culpabilité de l’échec et la colère. Le parent peut devenir incontrôlable, ce qui a pour conséquence d’aboutir à des comportements agressifs et violents, lesquels viennent renforcer encore plus la culpabilité. Cette étape de reniement engendre une perte de motivation et une chute de l’estime de soi, ce qui peut avoir pour conséquence de faire sombrer le parent dans la dépression.
Les causes pouvant conduire au burn-out sont multiples : le stress liés à la parentalité (manque de sommeil, pleurs, incertitudes et inquiétudes), la gestion du quotidien et la charge mentale. A ceux-là peuvent s’ajoutent la culpabilité de l’imperfection éducative, le manque de reconnaissance… Peu à peu, la pression finit par s’accumuler au point de rendre le parent impuissant face à l’épuisement.
Les symptômes du burn-out parental peuvent être lourds de conséquences sur la vie de famille : ils s’expriment par l’épuisement mais on relève aussi des troubles physiologiques (maux de tête, douleurs musculaires, nausées, vertiges, troubles du sommeil), des troubles du comportement (colère, irritabilité, repli sur soi, frustration, impulsivité, isolement et dans les cas les plus graves, addictions) ainsi que des troubles cognitifs et émotionnels (pessimisme, hypersensibilité, sentiment d’impuissance, difficultés à envisager l’avenir, perte de confiance et d’estime, dépression).
Quel accompagnement proposons-nous en Coaching ? On l’appréhende à plusieurs niveaux, notamment pour comprendre comment le cercle vicieux s’est construit et se maintient. La prise en charge du burn-out parental commence déjà par sa reconnaissance, et l’identification de ses symptômes : l’écoute et l’empathie du Coach apportent un premier élément de soutien envers le parent.
Il sera ensuite possible, selon les causes, de travailler sur la gestion du stress, ainsi que sur l’exploration des limites, besoins individuels et ressources à disposition de la personne, autant d’étapes nécessaires à la mise en place d’un plan de reconstruction.